
Indices boursiers, évolution des cours de matières premières et des devises, produits dérivés, analyses de marchés. Retrouvez toutes les informations qui font l’actualité de la Bourse et du trading. Des données économiques et financières décryptées par nos experts qui vous livrent également, ici, leurs convictions et reviennent sur des indicateurs et tendances majeurs. Un tour d’horizon indispensable pour tous les investisseurs.
Point marché sur le dernier trimestre : ce qu’il s’est passé et les conséquences
Les derniers mois de l’année 2016 ont été marqués par deux événements politiques majeurs, qui, dans leur sillage, ont entraîné le retour de la volatilité :
– la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle aux États-Unis
– et le « non » au référendum constitutionnel en Italie.
Deux occasions au cours desquelles les marchés financiers ont prouvé leur capacité à encaisser les chocs politiques : si la surprise de l’élection du candidat républicain outre-Atlantique a été absorbée en quelques heures, celle du « non » italien l’a été en quelques minutes ! In fine, l’année s’achève donc sur une légère hausse des marchés d’actions en Europe (+ 3,97 % pour le DJ Euro Stoxx large DNR) et une plus nette progression pour les places américaines (+ 15,31 % pour le S&P 500 DNR) et émergentes (+ 14,55 % pour le MSCI Emerging Markets en euro DNR).
Mais ces deux évènements ont aussi généré une brutale rotation sectorielle des valeurs de croissance et secteurs défensifs – comme les services publics, les télécoms, l’agroalimentaire -, vers des secteurs cycliques et « value ». En effet, et ce fut une surprise, les investisseurs ont plébiscité le programme économique de Donald Trump, entre politique de relance keynésienne et politique de l’offre fondée sur la baisse des impôts, tant pour les particuliers que les entreprises. L’envolée du taux d’intérêt à 10 ans américains (2,6 %, son plus haut niveau depuis juillet 2014) et le maintien des taux courts sur des niveaux bas ont largement profité aux valeurs financières (fer de lance du segment « value » de la cote).
Sans doute est-ce le mouvement le plus notable de la fin d’année : la contagion des taux d’intérêt négatifs aux échéances longues de la courbe des taux. En effet, depuis 2014, les marchés s’étaient habitués à des taux courts négatifs ; en 2016, ils ont été confrontés à des taux à 10 ans allemands sous la barre des 0 % (jusqu’à – 0,19 %). Plusieurs pays dans le monde (pays nordiques, Japon, Suisse…) se sont ainsi financés pendant plusieurs mois, en recevant des intérêts sur leurs dettes ! Cette situation est due bien sûr aux politiques non conventionnelles de la Banque Centrale Européenne (BCE), dont l’objectif est de décourager l’épargne au profit de l’investissement, et d’inciter les banques à prêter aux entreprises et aux ménages. En zone euro, cette politique a sans doute permis d’éviter le pire, c’est-à-dire tomber dans une spirale déflationniste qui aurait conduit à un retour en récession.
Dans ce contexte, les investisseurs, inquiets de la manière dont les autorités du monde entier sortiraient de ces politiques d’argent à taux nul, ont changé d’optique en fin d’année, avec le programme de Donald Trump. Analysé comme pro-relance et reflationniste, il a engendré une hausse des taux d’intérêts essentiellement aux États-Unis (dans une moindre mesure en Europe). Surtout, la politique de la Réserve fédérale a changé : en décembre, la Banque Centrale Américaine a annoncé une remontée de ses taux et anticipe désormais trois relèvements de taux en 2017. En résumé, le nouveau Président américain a remis les politiques budgétaires au cœur des préoccupations des marchés financiers.
Nos convictions de marché pour le trimestre à venir : ce qu’il peut se passer et nos anticipations
Selon nous, les marchés d’actions vont rester bien orientés au 1er semestre 2017. La dynamique macroéconomique mondiale reste bonne. Aux États-Unis, le cycle de croissance, qui dure depuis 7 ans, sera prolongé par la politique d’investissement et de baisse d’impôts prônée par Donald Trump. En Europe, nous restons plus circonspects, notamment à cause des échéances électorales majeures en France et en Allemagne, et de la persistance du risque de crise bancaire majeure en Italie. Enfin dans les pays émergents, la croissance devrait s’accélérer, notamment en Chine.
Alors quels sont les risques susceptibles de générer de la volatilité sur les marchés financiers dans les prochains mois ? Nous pouvons en identifier trois en ce début d’année : le rythme de remontée des taux longs américains, les déclarations « intempestives » de Donald Trump et les anticipations autour d’une possible victoire d’un parti anti-européen sur le Vieux Continent. Sur ce dernier point, nous estimons que beaucoup d’investisseurs anglo-saxons ont une vision trop négative, et qu’en cours d’année, une fois levée cette hypothèque politique, les flux de capitaux internationaux pourraient revenir sur les places de plusieurs pays européens.
Du côté des banques centrales, notamment la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Bank of Japan (BoJ), nous pensons que leurs politiques actuelles ne changeront pas radicalement, leur objectif étant de maintenir des conditions de financement favorables vis-à-vis des États qui ne sont pas parvenus à se désendetter. Un statu quo qui présage d’un maintien durable des taux à des niveaux inférieurs à ceux de la croissance potentielle.
Les devises, enfin, seront aussi à suivre de près : le potentiel de hausse limité que nous anticipons sur le dollar devrait nous permettre de modifier nos allocations géographiques en cours d’année, en revenant ainsi par exemple sur les actions émergentes dont nous avions réduit l’exposition après l’élection de Donald Trump.
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