
Indices boursiers, évolution des cours de matières premières et des devises, analyses de marchés. Retrouvez toutes les informations qui font l’actualité de la Bourse et du trading sur le 3e trimestre 2017. Des données économiques et financières décryptées par Jean-Jacques Friedman, Directeur des Investissements chez VEGA Investment Managers, qui vous livre également ses convictions et ses anticipations. Un tour d’horizon du marché indispensable pour tous les investisseurs.
Point Marché
« Retour aux fondamentaux » : c’est la tendance qui a caractérisé les marchés financiers au cours des trois derniers mois, laissant ainsi derrière eux la période précédente marquée par le Brexit et la succession d’échéances électorales. Les discours des banquiers centraux ont ainsi de nouveau retenu l’attention des investisseurs : quid de l’avenir des politiques monétaires « ultra-accommodantes », en place maintenant depuis de nombreuses années ? La vitalité (confirmée au fil des mois) de la croissance mondiale est de toute évidence à l’origine de ce questionnement.
L’embellie se poursuit en Europe
Dans toutes les zones géographiques, les données macro-économiques continuent à être très bien orientées. Aux États-Unis, la longévité du cycle économique positif (plus de 8 ans) conduisait certains observateurs à s’interroger, mais la publication d’un PIB au 2e trimestre en hausse de 3,1 %, son rythme le plus rapide en 2 ans, est venue confirmer qu’un retournement n’est pas d’actualité outre-Atlantique.
Mais l’élément le plus notable est la poursuite de l’embellie économique en Europe. En effet, la croissance semble bien partie pour s’installer autour de 2 % pour les 2 prochaines années. L’appréciation de l’euro est un marqueur de ce dynamisme retrouvé.
Dans les pays émergents, l’Asie et la Chine jouent toujours un rôle moteur mais l’Amérique Latine n’est pas en reste et bénéficie du rebond des matières premières et du pétrole.
Même au Japon, l’économie repart depuis plusieurs trimestres, sans l’aide cette année, ce qui est remarquable, d’une dépréciation du yen. De plus, le Président Shinzo Abe a convoqué des élections anticipées pour le 22 octobre, offrant ainsi beaucoup de visibilité.
Un resserrement monétaire soucieux de ne pas pénaliser la croissance
Parallèlement, et malgré un marché de l’emploi tendu dans certains pays, les prix à la consommation restent sages. C’est donc dans cet environnement d’une croissance robuste sans pressions inflationnistes notables que les banquiers centraux sont intervenus. Pour l’essentiel, il convient de retenir que si le processus de resserrement monétaire semble bien initié, il s’attachera à ne pas pénaliser la croissance et à générer le moins de perturbation possible, en guidant au mieux les anticipations de marché. Ainsi, la Réserve fédérale américaine (la Fed) a annoncé qu’elle allait commencer à procéder à la réduction de la taille de son bilan ; elle prépare les marchés à une nouvelle hausse de ses taux directeurs en décembre. La Banque Centrale Européenne (BCE), quant à elle, diminuera probablement ses achats d’actifs à partir de 2018, des détails sur les modalités techniques devant être dévoilés en octobre.
A suivre : la parité euro/dollar
Cependant, malgré cet environnement économique très favorable, des points d’attention subsistent, au premier rang desquels l’escalade des tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis. Pour l’heure, les épisodes de volatilité sur les marchés sont restés de courte durée. Toutefois, l’imprévisibilité des parties en présence appelle à la prudence sur ce dossier. Autre sujet à suivre, les négociations entourant la politique budgétaire américaine (ampleur des mesures fiscales, relèvement du plafond de la dette) seront également scrutées par les investisseurs. Selon nous, le point central reste cependant l’évolution de la parité euro/dollar : nous anticipons que désormais, elle ne pénalisera plus la perception des investisseurs sur l’évolution des bénéfices des entreprises européennes.
Perspectives
Les actions de la zone euro toujours privilégiées
Ainsi, la visibilité sur la croissance économique à venir, couplée à des prévisions bénéficiaires pour les entreprises qui se maintiennent au fil des révisions des analystes financiers, nous conduit toujours à privilégier les actifs risqués, au détriment des obligations souveraines. Chez VEGA Investment Managers, nous maintenons donc notre surexposition sur les actions de la zone euro, celles des marchés émergents et du Japon. En termes d’allocation géographique, nous restons sous-pondérés sur les États-Unis et craignons toujours une détérioration de l’économie en Grande Bretagne.
Prudence renforcée sur les obligations américaines
Sur le marché obligataire, nous privilégions une internationalisation des portefeuilles en faveur des obligations émergentes mais pas américaines. Pourquoi ? Il convient d’abord de rappeler que, contrairement aux anticipations actuelles des investisseurs, il nous semble que de brusques sursauts de reprise d’inflation aux États-Unis, et donc de remontée des taux, sont tout à fait possibles. De même, les objectifs de la Fed en matière d’objectif d’inflation peuvent être modifiés avec l’arrivée d’un nouveau Président – le mandat de Janet Yellen s’achève en février 2018 – : ceci peut conduire à des hausses de taux malgré l’éloignement de l’objectif d’une inflation à 2 %. Nous restons donc absents des marchés de taux américains. Parallèlement à notre sous-pondération sur les obligations d’État européennes, nous privilégions les obligations financières, les obligations à haut rendement, ainsi que les obligations émergentes.
Enfin, sur le front des changes, la parité sur l’euro/dollar s’est matérialisée dès le mois de septembre. Après la forte progression de la devise européenne contre le billet vert, nous avions levé notre couverture sur la parité et étions redevenus exposés au dollar pour nos positions américaines. Surtout, nous anticipons que la corrélation des marchés financiers avec les devises allait s’estomper, et que le marché actions allait de nouveau se corréler sur l’amélioration des bénéfices des entreprises européennes liées au rebond du PIB.
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