
3 questions à Stéphane Levé, Responsable du partenariat avec les Caisses d’Epargne au sein de la Banque de Grande Clientèle de Natixis, un des leaders sur les produits structurés actions en Europe, membre du Groupe BPCE. En tant qu’expert des produits structurés, il nous livre son regard aiguisé et ses conseils avisés.
Quel regard portez-vous sur les produits structurés ?
Stéphane Levé : Cette classe d’actifs s’est considérablement développée au cours des dernières années. Dans le contexte actuel de taux bas que nous connaissons, elle permet d’accéder à des perspectives de rendement en phase avec les attentes des investisseurs et s’avère être une excellente solution pour compléter son portefeuille. Contrairement à des produits traditionnels, tout est défini à l’avance : le rendement, la maturité qui est généralement celle de l’assurance-vie, autrement dit 8 ans, etc. C’est donc un produit que l’on construit sur-mesure en fonction des attentes du client, de ses objectifs ou encore de son appétence au risque.
Quels types de produits à formule ou structurés proposez-vous ?
Stéphane Levé : Tout d’abord il faut savoir que nous disposons d’une haute expertise en matière de produits structurés et que notre équipe est disponible pendant les heures d’ouverture de la Bourse… Ce qui permet de garantir à nos clients une réactivité maximale. Avec nous, il est possible de profiter de cette opportunité à partir de 500 000 euros, alors que le marché fixe le point d’entrée, en règle générale, à 1 million d’euros. Enfin, nous avons noué des partenariats privilégiés avec des fournisseurs d’indices ce qui nous permet de disposer de produits structurés innovants.
Nous mettons donc à la disposition des banquiers privés de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes une gamme de produits étendue, validée par le régulateur et les différentes conformités et permettant de sélectionner le sous-jacent le mieux adapté aux attentes du client… Des produits structurés avec une protection très élevée pouvant atteindre 90% ou plus risqués. A l’image des Autocall avec leurs coupons versés à intervalles réguliers et leur caractéristique « auto-rappelable ».
A ce propos, les produits structurés comportent-ils des risques pour les investisseurs ?
Stéphane Levé : Bien entendu. Mais les risques ne sont pas plus élevés que ceux qui consistent à aller en direct sur le marché actions. Ils sont tout d’abord liés à la formule même du produit retenu. Mais l’investisseur est aussi exposé à un éventuel défaut de l’émetteur (qui induit un risque de non remboursement) ou à une dégradation de la qualité de crédit de l’émetteur (qui induit un risque sur la valeur de marché du produit). Par ailleurs, en cas de revente des titres avant la date de maturité, il est impossible de mesurer à priori le gain ou la perte possible, le prix pratiqué dépendant alors des paramètres de marché du jour. Dans tous les cas, ces risques sont clairement précisés au client et figurent, d’ailleurs, sur les premières pages des documents qui lui sont remis.