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Trophée Banque Privée Golf de Chiberta

C’est avec plaisir qu’aura lieu la 4ème édition du trophée Banque Privée au Golf de Chiberta le 11 septembre 2020. Une édition inédite pour cette 4ème saison qui proposera une formule de jeu innovante.

Au programme toujours de cet événement privé : échanges et convivialité. Ce moment de rencontre se prolongera par une remise de prix qui récompensera les meilleurs golfeurs et un cocktail dinatoire.


Baromètre

Les charmes inégalés de l’or

Si, côté médecine, on cherche encore un traitement contre le Covid-19, en matière d’investissement, les épargnants ont choisi leur protection. Avec la crise sanitaire, les investisseurs se sont largement tournés vers l’or, confirmant, une fois de plus, son statut de valeur refuge. L’once a flirté avec ses plus hauts niveaux de 2011, atteignant par exemple 1 817 $ le 08 juillet. Un sommet ?

 

Petite ou grande crise ?

Prévoir l’ampleur de la crise économique qui débute est décidemment un exercice bien délicat. Prévisions catastrophistes et bonnes surprises semblent alterner ou se côtoyer. Mais à bien y regarder, tout est question d’échelle de temps. Les bonnes surprises sur le court terme, avec le déconfinement. Entre avril et mai, la consommation en France a bondi de 36 % et l’activité devrait progresser de 14 % entre juillet et septembre. Sans compter une certaine effervescence sur le marché de l’immobilier, porté par l’épargne des Français, qui s’est chiffrée à 55 milliards d’euros pendant le confinement. A long terme en revanche, les perspectives s’obscurcissent. Les effets de la crise sur l’emploi et la croissance se feront sentir d’ici quelques mois, avec un recul de la croissance de 10 % prévu pour cette année et un taux de chômage anticipé à 11,5 % mi-2021.

 

Prêts garantis par l’État : et après ?

Le 25 mars dernier, la France sortait l’artillerie lourde pour protéger son tissu d’entreprises des effets de la crise : un prêt garanti par l’Etat (PGE), destiné à prévenir les faillites. Le montant total des prêts accordés pourrait dépasser les 100 milliards d’euros, grâce à des procédures d’emprunt simplifiées. Si l’ampleur des PGE démontre bien le succès de l’entreprise, cela ne doit pas masquer les questions que soulèvent l’ampleur de l’endettement privé. Toutes les entreprises ne survivront pas à la crise et les faillites entraîneront des défauts de paiement en cascade. Avec 10 % de faillites sur les PGE, l’Etat pourrait avoir à rembourser 9 milliards d’euros. Qui viendront s’ajouter à son propre endettement, lui aussi sur des niveaux record.


Rencontre avec Philippe Kerbiriou, Directeur du développement Natixis Life

Entre des taux d’intérêt durablement bas et les effets de la crise du Covid-19, les inquiétudes quant à la solvabilité des assureurs et la rentabilité des assurances vie se sont multipliées. Si ces questions semblent légitimes, Philippe Kerbiriou, directeur du développement de Natixis Life, y apporte cependant des éléments de réponse rassurants.

 

Quel a été l’impact de la crise du Covid-19 sur les assureurs vie, notamment sur leur ratio de solvabilité ?

Le ratio de solvabilité des assureurs est calculé trimestriellement. Ce ratio au 31/03/2020 prenant en compte la baisse des marchés financiers en février et mars est à un niveau confortable à 148%, en très légère baisse de 12 points par rapport au 31/12/2019, mais bien au-delà de la norme de 100% (ratio légal). Il est communiqué trimestriellement auprès du Commissariat aux Assurances, le régulateur luxembourgeois. Et annuellement auprès des clients, dans le rapport SFCR disponible dès le mois d’avril sur le site extranet de la compagnie

Les clients de Natixis Life ont eu tendance pendant la crise du Covid 19 à moins investir sur le fonds en Euros pour leurs nouvelles souscriptions. Et certains d’entre eux ont réaliser des arbitrages du fonds Euro en faveur des unités de compte, pour profiter des opportunités de marché. Compte tenu du contexte, ceci est une bonne nouvelle, car cela signifie que nous ne sommes pas obligés d’investir en cette période de taux bas et de diluer le rendement du fonds en Euros.

 

La contraction de l’économie va générer des besoins de financement importants. Les assureurs peuvent-ils contribuer à un nécessaire financement de l’économie réelle, ou sont-ils trop contraints par la règlementation ?

Les assureurs vie cherchent à diversifier leurs placements, cette diversification étant l’ADN chez Natixis Life. Le fonds en Euros de Natixis Life comptabilise plus de 500 lignes d’investissement. Un certain nombre d’entre elles contribuent directement au financement de l’économie réelle. Ainsi, au sein de la poche obligataire, nous comptons une part d’emprunt corporate (entreprises). Nos investissements sur le segment de l’immobilier, qui a connu une belle rentabilité, ont augmenté et comprennent de l’immobilier de bureaux et des locaux commerciaux. Nous investissons également dans les infrastructures et le non-côté, autant de positions qui contribuent au financement de l’économie réelle.

 

Il est vrai que le respect des règles de Solvabilité 2 oblige les assureurs à une certaine sécurité, afin de pouvoir garantir le capital. Toutefois, compte tenu de la taille de notre fonds euros et surtout de sa duration, nous bénéficions de nombreuses opportunités de diversification. Et nous pouvons ainsi investir sur des produits au rendement plus attractif, avec une volatilité plus grande.

Il est cependant indéniable que l’équilibre entre sécurité et rendement est de plus en plus complexe à obtenir en période de taux bas voire négatifs.

Natixis Life a également investi dans le cadre du fonds en euros à une obligation émise par l’état Luxembourgeois notée AAA pour soutenir l’économie luxembourgeoise.

 

Cette difficulté à obtenir du rendement doit-elle conduire à une modification de la composition du fonds euros ?

Nous disposons encore d’une certaine marge de manœuvre pour trouver du rendement sur le fonds euros. Il faut désormais investir en fonction des opportunités. La poche principale demeure l’obligataire, qui permet la garantie du capital, à laquelle s’ajoutent des opportunités de diversification, comme nous l’avons mentionné.

Il est important que le gérant du fonds puisse se positionner sur les marchés porteurs, qu’il s’agisse du private equity, de l’immobilier, de la dette privée… L’allocation stratégique du fonds en euro s’adapte en fonction de l’environnement économique. Ainsi, par exemple la question se pose quant à l’évolution de l’immobilier de bureau dans les grandes villes, à la suite de la crise du Covid-19. Nous sommes attentifs à l’évolution de ce marché, qui pourrait être pénalisé par le développement du télétravail. En revanche, le marché actions est redevenu attractif. Le niveau que nous connaissons actuellement, est encore loin des 6 000 points atteint précédemment par le CAC 40 avant la crise. Cela peut constituer des points d’entrée sur les marchés.

 

Les taux négatifs du marché monétaire constituent un frein au rendement des fonds euros. Faut-il encourager les souscripteurs à se reporter vers les unités de compte ? Quelles solutions envisagez-vous chez Natixis Life ?

Nous encourageons en effet nos clients à diversifier leurs placements en privilégiant les unités de compte. Il appartient toutefois au conseiller de définir le profil de chaque investisseur, de prendre en compte son horizon d’investissement, et de décider en fonction de ces paramètres, d’ouvrir ou non le contrat aux unités de compte.

L’important, chez Natixis Life, est d’être en mesure de proposer un large choix d’investissement et une importante gamme d’unités de compte, présente majoritairement dans la composition de nos contrats.  Ceci est possible car notre offre est sous un régime de droit luxembourgeois, qui permet de proposer aussi bien un fonds en euros, que des fonds diversifiés et surtout des fonds internes collectifs ou dédiés. Ces derniers sont gérés par Vega IM le gestionnaire financier des Caisses d’Epargne qui offre un service haut de gamme de gestion sous mandat aux clients.

Les fonds internes luxembourgeois sont accessibles pour les investisseurs français et constituent une particularité -ou complémentarité- au regard du droit français de l’assurance vie. Ils présentent le double avantage pour les investisseurs de disposer d’un très large panel de supports d’investissement (opcvm, immobilier, actions, …) et de permettre au gérant d’agir en direct sur les marchés conformément au profil choisi par le client. Cet avantage pour le gérant lui confère une très grande réactivité au regard de la volatilité des marchés.

En conclusion, Natixis Life, permet à nos clients un large choix d’investissement, une gestion financière adaptée aux profils des souscripteurs et une réactivité accrue de VEGA IM grâce à la spécificité des fonds internes.


Assurance vie : quand le contexte impose des changements

Le succès de l’assurance vie, qui compte toujours parmi les placements préférés des Français, ne doit pas occulter une réalité complexe. Dans un environnement réglementaire et financier de plus en plus contraignant pour les assureurs, le modèle de l’assurance vie, et tout particulièrement celui des fonds en euros, ne peut échapper à une réflexion d’ampleur, prémisse à de nécessaires transformations.

Avec près de 1.800 milliards d’euros d’encours juste avant le début de la crise sanitaire, l’assurance vie confirme, une fois encore, son rang de premier support d’épargne des Français. Un succès largement imputable aux fonds en euros, qui comptent pour 70 % des encours totaux de l’assurance vie, estime le cabinet Pwc. Cette affection s’explique par les protections apportées par les fonds euros : ils bénéficient d’une garantie du capital et des intérêts, ainsi que d’une revalorisation annuelle minimale de l’épargne.

Afin d’apporter de telles garanties, les primes versées sur les fonds euros sont dirigées vers des placements sécurisés, c’est-à-dire vers des obligations d’État, essentiellement françaises. Problème, ces obligations souveraines ont un rendement plus que faible. L’OAT française (Obligation Assimilable du Trésor) à 10 ans affichait ainsi un taux de -0.10 % le 17 juin dernier. La sécurité ne vient pas sans concession et le rendement est donc sacrifié.

Les chiffres ne sont guère meilleurs si l’on se tourne vers les autres Etats considérés comme bien notés. Le Bund allemand à 10 ans est ainsi en territoire négatif, avec un rendement de – 0,44 %. Les souscriptions massives de la BCE aux émissions obligataires souveraines contribuent en effet à maintenir les taux sur ces seuils planchers, dans un objectif de favoriser les États émetteurs.

 

Tout comme les investisseurs, des assureurs pénalisés

La baisse des taux d’intérêt est loin d’être indolore pour les assureurs. Tenus de servir un rendement garanti aux investisseurs en fonds euros, ils voient pourtant leur stock d’obligations anciennes, mieux rémunérées, arriver à terme. Ils sont donc contraints de souscrire de nouvelles obligations, moins rémunératrices.

Dans le même temps, les assureurs demeurent soumis aux strictes exigences du régime prudentiel Solvabilité 2, qui affectent leur bilan. Ils ont en effet pour obligation d’ajuster leurs fonds propres en fonction des niveaux d’épargne confiés par leurs clients et de disposer d’un capital minimum. Ils déterminent ainsi leur ratio de solvabilité. Or les fonds en euros requièrent d’importants niveaux de fonds propres, afin d’être en mesure d’honorer les engagements de garantie du capital. Dans ce contexte de taux bas, les montants immobilisés ont un rendement très faible, voire même négatif, et les assureurs voient leur ratio de solvabilité se détériorer.

Le 4 décembre dernier, Bernard Delas, vice-président de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) déclarait : « Au cours des deux derniers trimestres, le ratio moyen de couverture du capital requis est passé de 240 % au 31 décembre 2018 à 214 % au 30 septembre 2019, soit une baisse de 26 points. La baisse enregistrée est logiquement plus forte en assurance vie, où elle est de l’ordre de 30 points, qu’en assurance non-vie. »

 

Des solutions palliatives…

Pris en tenaille entre la baisse des taux et un cadre réglementaire strict, les assureurs sont contraints de prendre des décisions pour ne pas chuter sous le seuil critique de solvabilité. Certains ont ainsi opté pour un renforcement de leurs fonds propres grâce à des émissions d’obligations subordonnées, d’autres reçoivent des liquidités de la part de leur maison mère.

Certains acteurs se tournent également vers la réassurance, qui permet en effet de céder ses risques, et donc d’améliorer son ratio de couverture. Enfin, Bercy n’a pas été insensible à la montée d’inquiétude des assureurs et leur a concédé une bouffée d’oxygène, grâce au levier offert par les provisions pour participation aux bénéfices (PPB).

Ces PPB constituent une réserve de capital destinée à compenser l’érosion des rendements des fonds euros. Or, sous Solvabilité 2, ce capital n’est pas comptabilisé dans les fonds propres. Grâce à un arrêté datant du 24 décembre 2019, un assureur peut désormais intégrer ses PPB dans le calcul de son ratio de solvabilité, s’il a enregistré des pertes techniques sur son dernier exercice comptable et un défaut de couverture du capital requis.

 

… mais qui n’écartent pas les risques

Quand bien même les assureurs trouvent des solutions pour consolider leur ratio de solvabilité, tout n’est pas résolu pour autant, car un autre risque se profile.

Si la BCE réduit ses rachats obligataires, ou que l’économie repart vivement, et que les taux remontent, les investisseurs pourraient se tourner vers des placements mieux rémunérés que leurs fonds euros. La possibilité d’une vague massive de rachats de contrats n’est alors pas à exclure.

Pour honorer leurs engagements et répondre à leurs besoins de liquidités, les assureurs seraient alors contraints de vendre à perte et dans l’urgence une part de leur portefeuille obligataire. Avec un risque non négligeable de faillite pour les acteurs les plus fragiles. Il n’en fallait pas tant pour faire surgir le spectre d’une crise systémique, avec une contagion à d’autres noms de l’assurance, puis à d’autres secteurs de l’économie.

 

Lutter contre un scénario catastrophe

Face à des risques réels et importants, pas question pour autant de céder aux sirènes du catastrophisme. Plusieurs niveaux d’action sont possibles avant d’en arriver à de tels extrêmes.

Les assureurs, de leur côté, travaillent à adapter leur business model face à l’environnement de taux bas et cherchent à anticiper les effets d’une remontée des taux. Plus largement, le comportement de tous les acteurs, dont les investisseurs, sera une donnée déterminante de l’évolution de ce marché. Les avantages fiscaux assortis à la durée de détention des contrats d’assurance vie pourraient également convaincre les investisseurs de conserver leurs contrats.

Face à un risque systémique, les régulateurs et le législateur sont également mobilisés. La BCE maintient actuellement sa politique monétaire accommodante et, face aux besoins de financement des États, engagés dans la lutte contre la crise sanitaire et économique, elle ne devrait pas modifier sa position trop rapidement. En dernier recours, la loi Sapin 2 offre également un rempart contre les rachats massifs. Elle confère au Haut Conseil de Stabilité Financière la capacité de suspendre temporairement les rachats de contrats en cas de hausse des taux d’intérêts.

Ainsi, assureurs et investisseurs ont parfois des agendas et horizons de temps différents, mais leurs objectifs finaux convergent. Tous verraient avec satisfaction les rendements de l’assurance vie s’améliorer et la prévention d’un risque systémique est également dans leur intérêt commun.


Réinventer l’assurance vie

La conjugaison entre un environnement durable de taux bas et un cadre réglementaire strict démontre les limites du modèle de l’assurance vie telle qu’elle existe aujourd’hui. Néanmoins, loin d’être figée, l’assurance vie démontre sa capacité à innover, au travers de l’élaboration de nouveaux produits permettant d’orienter l’épargne des investisseurs vers des supports répondant aux contraintes des assureurs et de leurs clients, toujours attachés aux avantages de ce placement.

Alors que les limites des fonds en euros n’ont plus à être démontrées, les acteurs financiers lui cherchent des alternatives. L’objectif : détourner les flux de ces fonds coûteux pour les assureurs et peu rémunérateurs pour les investisseurs vers d’autres placements, sans trop y sacrifier au passage. Car si le fonds euros conserve les faveurs des investisseurs, c’est avant tout pour les garanties qu’il apporte, tant du côté du capital que des rendements.

 

Modifier les conditions des contrats

Avant de renoncer à un produit qui plombe leur ratio de solvabilité et demande d’importantes réserves en capital, les assureurs peuvent déjà jouer sur les garanties apportées. Ainsi, la plupart des acteurs français du secteur ont déjà abaissé le niveau de leur taux de rendement garanti. Selon l’ACPR, le taux moyen de revalorisation minimum était de 0,43 % fin 2018, toutefois 18 acteurs conservaient encore un taux moyen de plus de 1,50 %. Ils disposent donc d’une certaine marge de manœuvre afin de desserrer l’étau que représentent ces fonds pour leur santé financière. A condition, cependant, d’obtenir l’agrément des détenteurs de contrats et donc d’engager des négociations individuelles.

Certains assureurs ont apporté d’autres modifications aux caractéristiques de leurs contrats au cours de ces dernières années. Plusieurs d’entre eux ont choisi d’augmenter leurs frais d’entrée, ou encore de garantir désormais un taux brut de frais, et non plus net comme ce fut le cas auparavant.

 

Promouvoir une solution alternative

Jouer sur les conditions des contrats peut apparaître comme une solution palliative. Le véritable enjeu est plus d’inciter les investisseurs à orienter leur épargne vers des produits moins contraignants que les fonds euros. Pour les convaincre, ces produits doivent donc être attrayants et combiner perspectives de rendement et certaines garanties.

Méconnu ou souffrant d’un déficit d’image, un placement réunissant de telles conditions existe déjà parmi la gamme de contrats disponibles dans l’assurance vie. Le fonds euro-croissance se veut en effet le trait d’union entre les fonds euros et les unités de compte, permettant de profiter du meilleur des deux mondes en échange de contreparties raisonnables. La loi Pacte en a délivré une nouvelle mouture, la première version du fonds euro-croissance datant de 2014 n’ayant pas rencontré le succès escompté.

Avec un fonds euro-croissance, l’investisseur bénéficie toujours d’une garantie sur le capital, mais seulement au bout d’une période de 8 ans minimum. Si l’argent est sorti avant cette échéance, la garantie du capital ne s’applique pas et il existe donc un risque de perte. D’un autre côté, le rendement des fonds euro-croissance est supérieur à celui des fonds euros traditionnels.

Les conditions du fonds euro-croissance peuvent varier. Le capital peut par exemple être garanti au bout de 8 ans, 10 ans ou plus, et être garanti à des niveaux divers, comme 98 % ou 100 %. En fonction de ces paramètres, le rendement change : plus l’échéance est longue, plus il est élevé.

Le contrat euro-croissance peut donc s’adapter en fonction des projets et horizons des investisseurs. La loi Pacte espère favoriser son adoption, en facilitant le transfert d’anciens contrats d’assurance vie peu rémunérateurs vers les fonds euro-croissance sans perte d’antériorité fiscale.

 

Innover au travers de nouvelles propositions

La véritable nouveauté est sans doute à chercher du côté des produits spécialement conçus pour se substituer aux fonds euros. Une nouvelle génération de produits financiers, réunissant l’ingénierie de plusieurs acteurs du secteur, a ainsi vu le jour. Sa particularité : intégrer du capital protégé dans les unités de compte.

La garantie du capital est partielle et peut être étendue selon un système d’option. Le propre de ces garanties est de ne pas être uniquement proposées par l’assureur lui-même, mais par un structureur. Une façon, pour l’assureur, de préserver son ratio de solvabilité, tout en offrant des garanties.

Natixis, structureur de produits sur-mesure du groupe BPCE, propose ainsi des solutions éligibles aux unités de compte des contrats d’assurance-vie permettant de conjuguer protection du capital et potentiel de rendement. La solution Trésolya 2 permet de bénéficier du rendement des marchés actions françaises avec une protection de 90% du capital initial à tout moment à échéance 5 ans. L’investisseur ne bénéficiera pas pleinement de la hausse de l’indice (plafonné à 20% sur 5 ans) mais répondra à son double objectif : sécurisation du capital à hauteur de 90% et rendement potentiel supérieur au rendement du fonds euro.

L’innovation ne s’arrête pas à la garantie du capital. Parmi les solutions qui voient le jour, les offres de garantie conditionnelle peuvent également s’appliquer au rendement.

Des structurations plus avancées peuvent être réalisées en fonction de l’appétence et des objectifs du client : maturité plus longue, rendement espéré plus élevé, protection du capital plus faible, mise en place de coupons fixes les deux premières années puis coupons conditionnés à l’évolution d’un indice ou des coupons mémoires.  (Lire la newsletter n°3 consacrée aux produits structurés)

 

Quitter les fonds euros, mais limiter les risques

Quitter les fonds euros pour se diriger vers les unités de compte implique de prendre des risques, au travers d’une exposition aux marchés financiers, afin de profiter d’un potentiel rendement supérieur. En suivant certaines règles d’investissement et bonnes pratiques, il est possible d’atténuer les risques présentés par les marchés. Et c’est bien là toute l’optique d’une série de produits, assortis de conditions privilégiées.

L’une des manières de diluer le risque est notamment de fractionner les investissements : investir l’argent par petites sommes, à différents moments. Cela permet de lisser les niveaux d’entrée sur les marchés et de les moyenner à la baisse en cas de chute des marchés financiers. Pratique courante des investisseurs qui entrent en direct sur les marchés, elle est désormais offerte aux souscripteurs de contrats d’assurance vie. Des solutions, comme la formule Lib’rt proposée par CNP ou l’option tempo 3 disponible dans les contrats de LMP, permettent ainsi d’investir librement sur une période de 3 à 6 mois suivant les contrats, afin de saisir les points d’entrée les plus intéressants et d’arbitrer entre les différents supports proposés dans le contrat, sans frais d’arbitrage. Pendant cette période de temps, le capital est investi sur un support monétaire d’attente.

Autre règle d’or de l’investissement sur les marchés financiers, la diversification. Source de rendement et de réduction des risques, elle était toutefois limitée avec les unités de compte, essentiellement investies sur les marchés actions.

Grâce à la loi Pacte, les horizons des unités de compte se sont considérablement élargis. Désormais, les particuliers peuvent investir, au travers de l’assurance vie, dans des fonds de private equity (capital développement), auparavant réservés aux professionnels. Un moyen de profiter de la croissance de sociétés non cotées et d’un secteur qui a affiché de forts rendements au cours de ces dernières années. Il s’intègre donc parfaitement dans une logique de diversification privilégiant le risque entrepreneurial à la volatilité des marchés financiers.

Afin de prévenir les risques systémiques induits par la prépondérance des fonds euros, les assureurs ont donc développé une nouvelle gamme de supports et de produits d’investissement en assurance vie. L’innovation s’est construite sur la base des attentes des investisseurs. Elle accorde une part croissante au sur-mesure. Ce renforcement des possibilités offertes à l’investisseur, qui peut ainsi adapter ses positions à son profil de risque et à ses horizons d’investissement, permet d’atteindre des degrés de diversification jusqu’ici inégalés dans l’assurance vie. La banque privée, au travers de ses offres de gestion sous mandat, offre un accès privilégié à ces produits pointus, parfois encore méconnus. Le choix de recourir à une société de gestion et des professionnels des marchés financiers, comme nous avons choisi de le faire avec nos partenaires Vega IM, Dorval ou DNCA, est également le garant d’une gestion réactive sur les marchés financiers, autre pratique indispensable pour saisir tout leur potentiel de rendement.


Retour sur le premier semestre 2020

Un choc d’une ampleur sans précédent

Alors que l’année 2020 démarrait sous les meilleurs auspices avec la signature de l’accord commercial sinoaméricain et des indicateurs économiques bien orientés, la propagation de l’épidémie de coronavirus hors de Chine et les mesures de confinement imposées par les gouvernements ont soudainement entraîné les actifs risqués dans une spirale baissière sans précédent. Près d’un tiers de la capitalisation boursière mondiale a ainsi fondu en un seul mois (de mi-février à mi-mars) ; les rendements des emprunts d’État, jouant pleinement leur rôle de valeurs refuge, ont alors chuté : les taux à 10 ans allemand et américain ont respectivement atteint fin mars -0,47% et 0,67%.

 

Une réponse des autorités monétaires et budgétaires à la hauteur

Dans cet environnement, Banques Centrales et gouvernements sont massivement intervenus pour soutenir l’économie et éviter que survienne une crise financière comme en 2008.

Aux États-Unis, la Fed, après avoir brutalement abaissé le niveau de ses taux directeurs à 0%, a décidé d’acheter de façon illimitée les bons du Trésor américains et d’injecter des liquidités à hauteur de 1000 Mds$. L’institution a également annoncé un plan de 2.300 Mds$ pour soutenir le marché des emprunts des collectivités locales, celui des obligations d’entreprises, y compris des titres à haut rendement et mal notés, ou encore celui du crédit aux petites et moyennes entreprises.
En zone Euro, la BCE a de son côté décidé un programme temporaire d’achats d’urgence de titres de dette publique et privée pour 750 Mds€ et laissé entendre qu’elle pourrait désormais racheter, sans limite, la dette d’un pays périphérique qui serait en difficulté (contre 33% maximum initialement).

Sur le plan budgétaire, les investisseurs ont salué les initiatives de relance prises à travers le monde et notamment par les pays membres du G20. Mais c’est surtout l’annonce, mi-mai, d’un plan européen d’un montant de 750 Mds€, à l’initiative de la France et de l’Allemagne, qui a alimenté la hausse des marchés boursiers jusqu’à début juin. La nouveauté tient au fait que les emprunts ne seront pas remboursés à due proportion par les pays qui utiliseront ces fonds. Cette dépense sera donc mutualisée et vient s’ajouter aux autres mesures de financement déjà mises en place, ce qui constitue pour l’Europe, une réponse de taille à ce choc inédit, à l’instar de ce qui a été décidé aux États-Unis.

Aux États-Unis, l’indice S&P 500, porté par les valeurs technologiques, a même brièvement tenté une incursion en territoire positif. Mais la résurgence de nouveaux cas de contaminations et de nouvelles révisions en baisse des perspectives de croissance mondiale a limité sa progression comme celles des autres places boursières sur la fin de semestre.

Ce climat d’incertitude a continué de profiter à l’or, qui s’est négocié à son niveau le plus élevé depuis 8 ans. Le métal jaune reste également soutenu par un environnement de taux réels favorables.

 

Le marché consolide, pris en tenaille entre deux forces opposées : (1) la dégradation des perspectives de croissance ; (2) le soutien budgétaire incontestable des États pour éviter « le pire ».

  • Du côté de la croissance, nous ne croyons pas à une reprise rapide de l’activité.

Récemment, le freinage de l’économie s’est révélé moins violent qu’attendu, mais les estimations à moyen terme n’ont pas pour autant été revues à la hausse. Après ce rebond ponctuel – né de la frustration et du report de consommation après plus de deux mois d’arrêt -les prochaines semaines devraient nous en dire plus et confirmer que, d’ici fin 2021, le marché n’aura toujours pas retrouvé son niveau de 2019. Ces perspectives nous conduisent donc sur une trajectoire très éloignée du niveau de croissance potentielle à moyen terme. L’économie mondiale ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant la fin 2021. Pour certains secteurs, il faudra sans doute même attendre deux années supplémentaires avant d’entrevoir une reprise. Les mesures exceptionnelles auront certes permis d’éviter beaucoup de défauts d’entreprises, mais malgré cela, la qualité de la reprise restera médiocre. L’incertitude et le fort endettement des entreprises entraîneront automatiquement une baisse des dépenses d’investissement tandis que les différentes mesures sanitaires devraient conduire à une baisse de la productivité. Des craintes pèsent également sur la demande des consommateurs.

  • Ne perdons pas de vue que les marchés bénéficient de la réactivité des Etats et des banques centrales pour faire face à la crise.

Les montants mis en jeu ont même été renforcés au cours du mois de juin. Au niveau des banques centrales, nous retiendrons la récente intervention de la Fed, qui a permis de stopper mi-juin le décrochage des marchés depuis plusieurs séances. Jerome Powell, son Président, a en effet levé certaines mesures restrictives, notamment en annulant le process de demande spécifique par l’entreprise elle-même, afin de pouvoir racheter les dettes des entreprises les plus fragiles sur le marché secondaire.

 

Nos décisions

Face à ces deux forces opposées, la question du déconfinement était selon nous déterminante. C’est pourquoi, mi-avril, après la phase de rebond, nous étions passés sous-pondérés sur les actions : la phase de déconfinement nous apparaissait alors plus progressive, avec un impossible retour à la normale que le marché ne semblait suffisamment pas prendre en compte. L’espoir de traitements permettant une meilleure prise en charge des malades pendant cette période de confinement avait été déçu et nous revenions à l’idée initiale d’immunité collective.

Désormais, il apparaît clairement que, même en cas de seconde vague de contaminations, les gouvernements ne s’en remettraient plus uniquement aux avis des spécialistes de la médecine mais prendraient aussi en compte les données économiques et les risques induits par une longue interruption de l’activité. Les populations semblent également plus partagées : d’autres exemples à l’étranger ont ainsi modifié la perception de beaucoup de citoyens.

Enfin, le choc provoqué par le gel des activités durant deux mois a favorisé l’adaptation rapide des pratiques quotidiennes chez une grande majorité des citoyens qui ont adopté les mesures de distanciation sociale et de port du masque, à l’instar des pays asiatiques habitués aux épidémies. Ces pratiques semblent effectivement diminuer fortement les cas de contamination.

Aussi, après s’être rapprochés de la fourchette basse de fluctuation des indices de marché et compte tenu de l’évolution favorable du déconfinement en cours, nous avons repris du risque dans nos portefeuilles en mai, toujours au travers de thématiques de croissance, sur la zone Euro. En effet, la récente proposition d’un plan relance européen constitue également une très bonne nouvelle. Il pourrait être de nature à réduire la prime de risque de la zone euro et sa décote par rapport aux États-Unis. Par ailleurs, cette initiative franco-allemande apparait comme une réponse à la décision de la Cour constitutionnelle allemande sur les limites de l’action de la BCE. Cette question ne serait plus aussi préoccupante puisque les États disposeraient d’un outil de financement puissant, par les marchés, sans que la BCE ne se risque à déroger aux traités sur le financement étatique direct.

 

Perspectives

Si le marché a ponctuellement été soutenu par un retour en force de certains secteurs décotés, notre gestion « Croissance historique » qui s’inscrit encore au-dessus des indices cette année, devrait poursuivre sa surperformance relative. Face à une plus grande distanciation sociale et l’utilisation du numérique dans tous les compartiments de la vie quotidienne (travail, loisir, en BtoB ou BtoC…), nous retenons plusieurs enseignements que nous mettrons en œuvre dans vos portefeuilles.

  • La crise du Covid-19 ne bouleverse pas les hiérarchies dans la plupart des secteurs. Les tendances qui se dessinaient auparavant sont aujourd’hui confirmées et connaîtront même une grande accélération. La technologie, notamment autour de l’IT, du software, de la dématérialisation des moyens de paiement et du cloud ressort renforcée de cet épisode. Dans les services, des secteurs comme la finance ou la distribution devront par ailleurs accroître leurs investissements en faveur de la digitalisation.
  • Il en est de même pour les critères ESG : si l’utilisation accrue du numérique entraîne une hausse de la consommation énergétique (loisirs notamment), le travail à distance, avec pour corollaire la baisse des transports des voyages d’affaires et de l’utilisation des bureaux, est un succès. Ce phénomène conjugué à une optimisation des flux notamment en matière d’énergie ou de logistique, rejoint parfaitement les préoccupations actuelles du consommateur sur les critères d’environnement et de traçabilité.

 

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Édito Juillet 2020

Offrir un accompagnement haut de gamme, sur mesure et personnalisé aux dirigeants de PME et aux familles dont le patrimoine est constitué depuis plusieurs générations. Telle est l’ambition de la Banque Privée de la Caisse d’Épargne Aquitaine Poitou-Charentes.

Découvrez l’édito de Stéphane Pierronnet – Banquier Privée à la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes

Faut-il y voir le signe d’une certaine inquiétude face à l’avenir ? Si l’objectif n’est pas de conjecturer sur l’état d’esprit des Français, les chiffres ne peuvent cependant manquer d’interpeller. Les Français épargnent, et pas seulement au cours des derniers mois, marqués par une crise sanitaire et économique inédite.

En l’espace d’une décennie, l’épargne retraite des Français a augmenté de 60 %. Malgré un horizon de temps long – la retraite donc – les épargnants plébiscitent pour leur argent des investissements sécurisés. Pas étonnant, dès lors, que le produit phare de leur épargne soit l’assurance vie et ses fonds euros. En 2019, les encours de l’assurance vie ont franchi un niveau record, pour frôler les 1.800 milliards d’euros…. placés à plus de 70 % sur des fonds euros.

L’attrait pour ces derniers soulève pourtant bien des paradoxes. À première vue, leur succès est aisément compréhensible. Les fonds euros possèdent de nombreux avantages. Positionnés sur des obligations d’État, ils présentent peu de risques. Mieux encore, ils s’accompagnent de garanties, portant sur le capital et sur un rendement minimum. De quoi séduire les épargnants en quête de sécurité pour leur avenir. Toutefois, le rendement de ces même fonds vient jeter un froid sur ce placement à priori sans défaut. Si certains ont un temps pu croire que la chute des rendements serait temporaire, il est temps d’admettre que l’exceptionnel est devenu la norme.

En 2019, le rendement moyen des fonds euros est ainsi tombé à 1,2 % avant prélèvements sociaux, poursuivant là un déclin entamé depuis plusieurs années. Depuis l’année 2013, qui affichait un taux moyen de 2,80 %, les rendements des fonds en euros ne font qu’inexorablement décliner. Mais sans pour autant que cela ne détourne l’intérêt des épargnants.

Le changement ne devrait donc pas trouver d’impulsion du côté des investisseurs. Il semble toutefois inéluctable. La prépondérance des fonds euros et l’environnement de taux bas durable constituent en effet une menace pour la santé financière des assureurs. Ils se trouvent contraints d’investir sur des placements peu, voire pas, rémunérateurs, à cause de la baisse des taux. Dans le même temps, leur bilan est plombé par le capital minimum requis pour couvrir les engagements que représentent leurs fonds euros. Résultat, la solvabilité des assureurs se retrouve aujourd’hui sous pression et c’est tout un modèle de placements et d’épargne qui est remis en cause. S’il n’est pas question de céder à la panique, les assureurs français étant tous au-dessus des ratios de solvabilité minimum requis par la règlementation, l’heure des grands changements est cependant arrivée. Pour perdurer, les fonds euros et l’assurance vie ne peuvent faire l’économie d’une transformation. Celle-ci passe par l’innovation et la création de produits qui multiplient les atouts pour séduire les investisseurs.